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Sécurité routière : Les dangers de la drogue au volant

En plus d’être interdite, la consommation de tous les types de drogues représente un danger réel sur la route.
Selon les chiffres 2020, en France métropolitaine, dans 2 accidents mortels sur 10, un conducteur est positif aux stupéfiants. Cette part est d’un tiers la nuit au cours des week-ends.
Un conducteur testé positif au cannabis multiplie par 1,65 son risque d’être responsable d’un accident mortel. Le cannabis est le produit stupéfiant illicite le plus souvent détecté chez les personnes impliquées dans les accidents mortels et positives aux stupéfiants. La proportion d’accidents mortels qui serait évitée si aucun conducteur n’était positif au cannabis est estimée à 4%.
En 2020, d’après l’ONISR, 391 personnes ont été tuées dans un accident avec stupéfiants. Elles représentent 21 % des personnes tuées dans les accidents mortels dont le résultat du test est connu. Extrapolé sur l’ensemble des accidents, il est estimé que 534 personnes ont été tuées en 2020 dans un accident impliquant un conducteur sous l’emprise de stupéfiants, contre 731 en 2019.
Quelques chiffres clefs du département de la Haute-Loire sur une période de 5 ans (2017-2021)
Sur 661 accidents corporels de la circulation, 4,7 % concernent un accident avec stupéfiant.
5 tués, 40 blessés, 24 hospitalisés avaient consommé des stupéfiants.
Si les effets physiologiques du cannabis, de la cocaïne, de l’ecstasy ou de l’héroïne sont différents d’une substance à l’autre, toutes diminuent la performance de conduite, particulièrement en situation d’urgence.
Dépistage et vérifications
Les forces de l’ordre font pratiquer des dépistages systématiques d’absorption de substances ou de plantes classées comme stupéfiants sur tout conducteur, ou tout accompagnateur d’un élève conducteur, impliqué :
• dans un homicide involontaire ;
• dans un accident corporel lorsqu’il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner que la personne impliquée conduisait après avoir fait usage de produits stupéfiants.
Ce dépistage peut également intervenir
• en cas d’accident matériel de la circulation ;
• lorsque le conducteur d’un véhicule est l’auteur présumé d’une infraction au code de la route ;
• s’il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner un usage de stupéfiants ;
• Sur réquisition du procureur de la République ;
• à l’initiative des forces de l’ordre.
Le risque d’une peine très lourde
Ce délit donne lieu à la perte de six points du permis de conduire.
Les sanctions (administratives et pénales) sont aggravées lorsque cette infraction est couplée avec l’alcoolémie : les peines sont portées à 3 ans d’emprisonnement et 9 000 euros d’amende. Attention, le tribunal peut en outre décider de vous infliger une suspension du permis de conduire pour une durée pouvant atteindre 3 ans voire l’annulation du permis de conduire avec interdiction d’en solliciter un nouveau pendant 3 ans au plus.
En 2021, le préfet de la Haute-Loire a pris la décision de suspendre 411 permis de conduire pour des délits de conduite sous l’emprise de stupéfiants, en attendant la décision du tribunal.
Le risque de vous retrouver à payer une facture élevée
En cas d’accident après consommation d’un produit stupéfiant, les réparations de votre véhicule ne sont pas prises en charge par l’assurance, vous perdez le bénéfice des garanties complémentaires souscrites auprès de celle-ci qui peut également résilier le contrat.
Les personnes blessées lors de l’accident peuvent demander en justice des dommages et intérêts très importants.
Le conducteur qui refuse de se soumettre aux vérifications de conduire après avoir fait usage de plantes ou substances classées comme stupéfiants, encourt jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 4 500 euros d’amende. Le refus de vérification peut être réprimé par les mêmes peines complémentaires qu’un contrôle positif aux stupéfiants.
Lorsque ces infractions sont commises en état de récidive, elles entraînent l’annulation du permis de conduire avec interdiction d’en solliciter un nouveau pendant 3 ans au plus. Elles donnent lieu à la confiscation obligatoire du véhicule si le contrevenant en est le propriétaire.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de la sécurité routière :
https://www.securite-routiere.gouv.fr/dangers-de-la-route/la-drogue-et-la-conduite